Le Jeûne de Ramadhân

Sa signification, ses effets et ses status

Avertissement

Textes compilés, traduits et édités par Abbas Ahmad Al-Bostani
Révision linguistique S.Gérard-Fontane

Publication La Cité du Savoir Al Bostani

Deuxième édition:
La Cité du Savoir Al Bostani
Montréal, Québec, Canada
ISBN 2-922223-10-8

Première édition:
La Cité du Savoir
Abbas Ahmad al-Bostani
C.P. 712 Succ. (B)
Montréal, Québec, H3B 3K3
Canada
© Abbas Ahmad al-Bostani
ISBN 2-922223-10-8

Tous droits de traduction, de reproduction et d'adaptation réservés pour tous pays

Dédicace

BismiHi Ta' la

C'est à Qom, le 12 octobre 2013 (6 Dhul Hijja 1434 hijri), que notre cher et regretté Dr Abbas Ahmad Al-Bostani a rendu l’âme, après une terrible agonie. Il est parti en paix, lumineux et souriant, la tête reposant dans la main de son épouse Keiko - qui fut de tous ses combats - en nous laissant une oeuvre immense et bénie en héritage, en plus de son empreinte sur nos coeurs, nos âmes et nos vies.

Ce Grand Serviteur de l'Islam qu'était notre Marhum Abbas Ahmad Al-Bostani se tint constamment aux avant-postes de plusieurs combats pour le rayonnement de l’Islam des Ahl ul Bayt (sawas) dans le monde, de l’Irak au Canada, puis en Iran, jusqu'en Afrique et au Japon, en passant par la France où il obtint d'ailleurs un Doctorat es Lettres. Il ne ménagea jamais ni son temps ni ses efforts. Il mit sur pied le site chiite francophone le plus visité au monde, participa à la préparation et à la tenue effective de nombreuses conférences d’intérêt islamique, organisant également des visites pieuses, et autres pèlerinages (ziyarat), et des stages d'approfondissement des connaissances. Il a traduit en français, mais aussi écrit, compilé, édité pour le bonheur des millions de fidèles, des livres et des invocations inaccessibles auparavant aux lecteurs non arabisants, permettant ainsi, directement à travers le monde, le ralliement de millions d'âmes à la cause d'Ahl ul Bayt (sawas), c'est à dire l'Islam des Origines. Il n'a jamais hésité à financer de sa poche et à délivrer gratuitement tout ce qui pouvait favoriser l'accès à la Connaissance pour les plus pauvres, et notamment en Afrique, où la plupart des millions de chiites francophones l'appelaient Professeur, Cheikh, ou Papa!

Bref, il a réalisé d’importantes œuvres pour rendre familières au plus grand nombre les Nobles Figures des Imams d'Ahl ul Bayt (sawas) et leur authentique doctrine islamique. Nous remercions notre Marhum, Professeur, Frère, Ami, Cheikh, Papa,.. pour son immense contribution à la diffusion de la Connaissance. Ne l'oublions pas dans nos prières et supplications.

Reprenant le flambeau qu'il nous a confié, nous lui offrons le mérite de nos efforts pour faire perdurer son oeuvre, et de toutes nos bonnes oeuvres en témoignage de notre infinie gratitude. Puisse Allah agréer nos efforts autant que les siens ! Puisse Allah l'accueillir dans son Paradis éternel ! Al Fatiha..

Bi Salawât.

L'équipe de la Cité du Savoir

Avant-propos

Le Jeûne: une pratique religieuse universelle

«Ô vous qui croyez: Le jeûne vous est prescrit comme il a été prescrit à ceux qui vous ont précédés1. Peut-être craindrez-vous Dieu-

Jeûnez durant des jours comptés. Celui d'entre vous qui est malade ou qui voyage jeûnera ensuite un nombre égal de jours.

Ceux qui pourraient jeûner et qui s'en dispensent, devront, en compensation, nourrir un pauvre.

Celui qui, volontairement, fera davantage y trouvera son propre bien.

Jeûner est un bien pour vous. Peut-être le comprendrez-vous.

Le Coran a été révélé durant le mois de Ramadhân C'est une Direction pour les hommes, une manifestation claire de la Direction et de la Loi.

Quiconque d'entre vous, verra la nouvelle lune jeûnera le mois entier (...).

Dieu veut la facilité pour vous, Il ne veut pas pour vous la contrainte.

Achevez cette période de jeûne; exaltez la grandeur de Dieu qui vous a dirigés. Peut-être serez-vous reconnaissants» Le Coran, Al-Baqara 2: 183-185

Le jeûne de Ramadhân est l'un des piliers de l'Islam. C'est une obligation cultuelle que tout musulman et toute musulmane remplissant les conditions requises2 doivent accomplir durant le neuvième mois lunaire hégirien, le mois de Ramadhân. De ce fait, cette obligation individuelle devient un phénomène collectif qui affecte le visage de toute une société. Il suffit de se promener dans une cité musulmane pendant le mois de Ramadhân pour comprendre combien est importante la place que le jeûne occupe dans la religion musulmane, et pour réaliser qu'il constitue un trait saillant de l'Islam.

Pourtant, comme le laisse entendre le Coran, le jeûne n'est pas une nouveauté religieuse révélée par l'Islam; il a déjà été prescrit aux nations et aux Prophètes antérieurs à l'avènement du dernier Messager de Dieu, le Prophète Mohammad (P), et pratiqué depuis les temps les plus reculés. Selon l'Imam ‘Ali, cité par AI-Zamakh-charî, le premier homme à avoir jeûné fut Adam, et selon Abbas, cité par Al-Qummi, le Prophète David jeûnait un jour sur deux, son fils Salomon (Sulaymân), trois jours au début de chaque mois, trois jours au milieu du mois et trois jours à la fin du mois; Jésus-Christ jeûnait tout le temps, et sa mère Marie, deux jours sur trois.

Par ailleurs, il n'y a pas que le Coran et les sources musulmanes qui signalent la pratique du jeûne dans trois religions. Ainsi, les Evangiles et la Thora en font diverses mentions; et l'Histoire nous fait savoir par exemple que les Sabéens de Harrât observaient un jeûne de trente jours et que les Mecquois du pré-Islam observaient eux aussi le jeûne.

Enfin, même de nos jours, le jeûne demeure une pratique religieuse observée par les adeptes de nombreuses religions. En effet, les Juifs jeûnent un jour par an, et les plus pratiquants d'entre eux jeûnent les lundis et les jeudis en souvenir de Moïse; certains Chrétiens continuent d'observer le Carême, lequel consiste en une période de quarante-six jours d'abstinence et de privations entre le Mardi Gras et le jour de Pâques, pendant laquelle, à l'exception des dimanches, on jeûne. Même dans l'Hindouisme, certains adeptes de cette religion jeûnent en diverses occasions religieuses; et dans le Bouddhisme, les moines observent parfois une certaine forme de jeûne.

La constance de la pratique du jeûne dans les différentes religions et à travers les différentes phases de l'Histoire de l'Humanité montre que cette forme d'abstinence est du moins très bénéfique, sinon un bien nécessaire pour l'Homme. Il est naturel donc que l'Islam, la dernière religion révélée et le message final de Dieu pour la Créature, redonne à cette prescription divine, un peu oubliée et souvent déformée, sa place réelle et complète, et précise les règles de son accomplissement, généralise sa pratique, et souligne ses effets bénéfiques.

En Islam, le jeûne n'est pas un simple acte individuel de piété, accompli occasionnellement, par quelques fidèles pieux comme c'est le cas dans d'autres religions, mais une obligation prescrite à toute la communauté, à quelques exceptions près. Le jeûne n'y consiste pas non plus en une simple privation alimentaire, mais en l'observation d'un ensemble cohérent de prescriptions d'ordre alimentaire, physique, spirituel et moral qui affecte le comportement de l'individu et transforme les habitudes de la société.

Le Jeûne de Ramadhân: Le sens apparent et le sens réel

Le jeûne de Ramadhân consiste manifestement à s'abstenir de manger, de boire, de fumer, d’accomplir l'acte sexuel etc. depuis l'aube jusqu'au crépuscule chaque jour du mois de Ramadhân.

Il suffirait donc d'observer ces abstinences après avoir formé intimement l'intention de jeûner par obéissance à Dieu, pour que le jeûne soit présumé correctement accompli.

Mais en fait, le jeûne tel que Dieu le veut effectivement exige beaucoup plus d'efforts de la part du Jeûneur et vise à transformer complètement l'Homme, à le rendre intègre, et à le libérer de l'emprise de ses habitudes les plus tenaces et les plus asservissantes.

En effet, le Prophète a dit à propos du mois de Ramadhân: "O gens: Celui qui anoblit son caractère, pendant ce mois, aura droit au Droit Chemin le Jour où les pieds trébucheront."

Et: “Cinq choses invalident le jeûne: le mensonge, la médisance, la délation calomnieuse, le faux serment, le regard lascif.”

On rapporte qu'un jour, le Prophète, ayant entendu une femme qui faisait le jeûne injurier sa servante, a fait apporter de la nourriture à l'intention de cette femme et lui dit: "Mange!". "Mais je fais le jeûne!", protesta celle-ci. "Comment pourrais-tu prétendre encore accomplir le jeûne alors que tu viens d'injurier ta servante?!», lui fit observer le Saint Prophète.

Définissant le vrai sens du jeûne, I'Imam al-Çâdiq dit:

«Jeûner, ce n'est pas seulement s'abstenir de manger et de boire. Si vous faites le jeûne, que votre ouïe, votre vue, votre langue, votre ventre, votre sexe fassent également l'abstinence. De même, retenez votre main et votre sexe. Essayez de garder le silence le plus possible, sauf s'il s'agit de dire du bien. Traitez avec bonté votre serviteur».

Ce même Imam al-Çâdiq dit ailleurs à propos du jeûne:

«Le Jeûne ne consiste pas seulement à s'abstenir de manger et de boire. Pour qu'il soit correctement accompli, le jeûne exige une condition à remplir, à savoir le mutisme intérieur. N'avez-vous pas entendu parler de ce dire de Marie, fille de `Imrân: ``J'ai voué un Jeûne au Miséricordieux: Je ne parlerai aujourd'hui à personne``. Ici, jeûne signifie silence. Donc si vous préservez, du même coup, votre langue du mensonge, détournez votre regard (des choses interdites), ne vous querellez-pas, ne vous enviez pas réciproquement, ne médisez pas les uns des autres, ne discutez pas âprement, ne mentez pas, ne vous accouplez pas, ne vous contrariez pas réciproquement, ne vous mettez pas en colère les uns contre les autres; ne vous insultez ni ne vous injuriez réciproquement, ne vous calomniez pas les uns les autres, ne vous disputez pas les uns avec les autres, ne soyez pas injustes, n'échangez pas de sottises entre vous, ne vous réprimandez pas les uns les autres; ne manquez pas d'invoquer Dieu, ni de prier; gardez le silence et le mutisme, soyez cléments, patients et véridiques; évitez les méchants, abstenez-vous de dire des choses fausses, de recourir au mensonge, à la séduction, à la rivalité, à la mauvaise foi, à la médisance, à la provocation de l'inimitié. Soyez prêts à l'avènement du Jour du Jugement et dans l'attente des jours qui vous restent et de ce que Dieu vous a promis, et préparez-vous à Le rencontrer avec quiétude, avec respect, avec recueillement, avec soumission, avec l'humilité d'un serviteur devant son maître, avec sollicitude, avec crainte, avec désir, avec appréhension, et ce, après que vos coeurs auront été purifiés des défauts, votre intérieur débarrassé de toute malveillance et votre corps des souillures, et que vous aurez renié devant Dieu toute servitude envers tout autre que Lui, obéi à Dieu par votre abstinence - visible et invisible - de tous les côtés et de tout ce qu'IL vous a interdit, et éprouvé envers Dieu secrètement et manifestement la vraie crainte révérencielle, offert votre âme à Dieu pendant les jours de votre jeûne, tout en Lui ouvrant votre coeur et en le consacrant à ce qu'lL vous a commandé et à ce à quoi IL vous a appelés. Si vous avez fait tout ce qui précède vous aurez été considérés comme ayant accompli le vrai jeûne qu'lL a prescrit, et exécuté ce qu'lL vous a ordonné... ».

Et l'Imam al-Çâdiq de conclure:

«Le jeûne, n'est pas seulement s'abstenir du manger et du boire, ce qui n'est prescrit par Dieu que pour constituer un voile empêchant les autres turpitudes commises sous forme d'actes ou de paroles».

Les bienfaits du Jeûne

En se penchant sur les versets coraniques précités, on peut remarquer que le jeûne est avant tout, une prescription divine ("Le jeûne vous est prescrit ...") que le Croyant doit observer pour faire preuve de crainte révérencielle envers le Créateur ("Peut-être craindrez-vous Dieu"). Et comme pour faire prendre conscience aux croyants de l'importance et de la nécessité de cette prescription, Dieu leur précise que le jeûne est un bien dont ils devraient et pourraient comprendre les effets («Jeûner est un bien pour vous. Peut-être le comprendrez-vous»).

Aussi la Tradition (les paroles du Prophète et des Imams) s'est-elle évertuée à expliquer ces effets bénéfiques et à préciser les buts du jeûne, que l'on peut résumer et répartir dans les points suivants:

S'exercer à la patience et affermir sa volonté

Le jeûne de Ramadhân, tel qu'il est prescrit par l'Islam est le moyen par excellence d'apprendre à patienter. Cette vérité évidente et concrète pour tous ceux qui accomplissent le jeûne, est clairement soulignée dans les Textes sacrés qui présentent cette obligation cultuelle comme synonyme de "patience". En effet, selon une Parole divine révélée au Prophète, Dieu a dit:

"Toutes les bonnes actions des descendants d'Adam sont récompensées de dix à sept cents fois leur mérite sauf la patience, pour laquelle Je décide la récompense Moi-même. Or, la patience, c'est le jeûne."

Le Prophète lui-même a dit du mois de Ramadhân qu'il est:

"Le mois de la patience, laquelle est récompensée par le Paradis".

L'Imam Ja'far al-Çâdiq a conseillé:

«Si un homme venait à être victime d'un grand mal, qu'il jeûne, car Dieu a dit: "Demandez l'aide de la patience ...", c'est-à-dire, du jeûne.»

En fait, en le schématisant, le jeûne consiste à s'abstenir - pendant un temps relativement long - de satisfaire un pressant besoin naturel et légitime qu'on a l'habitude de satisfaire normalement - et qu'on peut satisfaire facilement - dès qu'il se fait sentir. Une telle abstention dont la seule motivation est l'engagement moral pris par le "jeûneur" de la respecter, commande forcément une volonté et une patience renouvelées pendant une «longue journée" qui se répète durant un "long mois".

Se libérer des habitudes quotidiennes

Le jeûne est l'expression de la soumission aux jugements de Dieu, et de l'interruption de l'assujettissement aux impératifs de certains besoins du corps, qui sont ordinairement légitimes et légaux. Il constitue donc un écran vis-à-vis des coutumes courantes et un engagement provisoire dans une vie austère qui fait sentir à celui qui s'y engage, la faim et la soif, dans 1'intention d'éduquer son âme et de la discipliner.

Apprendre à résister à des habitudes aussi tenaces que celle de satisfaire la soif et la faim lorsqu'elles se font sentir, c'est se libérer de l'emprise de l'Habitude qui enchaîne généralement l'Homme et limite sa liberté d'initiative.

S'habituer à la discipline alimentaire

Les médecins et les diététiciens s'accordent pour souligner la nécessité de respecter un certain ordre dans les horaires des repas et de ne pas les soumettre au caprice de la sensation et de l'appétit. Or, le jeûne consiste à s'abstenir de manger et de boire à partir d'une heure précise et à prendre les repas dans des heures plus ou moins précises. Pendant un mois, le jeûneur apprend donc à maîtriser ses sensations de faim et de soif et découvre qu'il est très possible de ne pas s'y plier. Cela l'aidera généralement à mettre de l'ordre dans sa façon de s'alimenter et, occasionnellement, à supporter et à respecter sans difficulté un régime alimentaire lorsque son état de santé l'exigerait.

Assainir le fonctionnement du corps

Le Prophète a dit:

"À toute chose une Zakât (aumône purificatrice), celle du corps est le jeûne".

Et

"Jeûnez, vous serez en bonne santé".

Ces quelques mots résument les centaines d'études faites à travers le monde pour souligner les nombreux effets bénéfiques du jeûne sur notre organisme.

Il n'est pas question de traiter ici de détails médicaux trop techniques pour notre exposé, mais on peut rappeler quelques généralités à ce sujet. Ainsi, il est établi que la faim et la soif, engendrées par le jeûne, provoquent généralement la sécrétion d'acides par différentes glandes- lesquels acides s'appliquent à détruire de nombreux germes porteurs de maladies- et réactivent d'autres glandes dont le bon fonctionnement est mis en veilleuse en raison d'un système d'alimentation monotone et invariable des années durant.

En d'autres termes, le jeûne nous fournit l'occasion de réhabiliter la fonction du mécanisme naturel déclenchant les sensations de faim et de soif réelles, après que ce mécanisme a été altéré, au fil des jours et des ans, par des habitudes alimentaires répondant moins aux besoins effectifs du corps, qu'à des caprices gastronomiques et des impératifs d'ordre social, familial, psychologique etc. Ceci dit, on sait que de nos jours, beaucoup de médecins prescrivent la faim et la soif comme traitement pour guérir certaines maladies et pour en prévenir d'autres.

S'habituer à l'honnêteté

Le jeûne est prescrit au musulman dès l'âge de la puberté. Celui-ci est donc soumis à une rude épreuve il est seul, le surveillant et le juge. Livré à la faim et à la soif, il peut céder à tout moment à la tentation de les satisfaire, alors qu'il a à sa portée de quoi manger et boire. La seule chose qui l'en empêche, c'est sa foi en Dieu et sa conscience. En dehors de Dieu, personne n'est témoin de son observance de l'abstinence. Dès son jeune âge, le musulman qui jeûne s'exerce ainsi à être honnête et à respecter ses engagements moraux, malgré les tentations matérielles et la pression de ses désirs et de ses sens.

Le jeûne met à l'épreuve l'honnêteté du Croyant. Aussi le Prophète a-t-il dit à ce propos:

"Le jeûne est un dépôt. Sauvegardez donc ce qui vous est confié".

Refixer la sincérité de notre foi en Dieu

La sainte Fatimah al-Zahrâ', fille du Prophète, a dit dans une oraison prononcée lors du décès de son père: "Le jeûne, c'est la refixation de la sincérité".

En effet, le jeûne met à l'épreuve la sincérité et la solidité de la foi du Croyant en Dieu, et permet de consolider cette foi. Car c'est une lutte entre le besoin légitime d'apaiser des sensations naturelles pressantes (faim, soif, plaisir sexuel ...) et un sentiment intime, un désir spirituel incitant à obéir à la Volonté de Dieu qui veut que l'on résiste à ces sensations. Dieu étant le seul Témoin de cette épreuve, la résistance permanente à ces sensations affermit la foi du jeûneur en Dieu et lui permet de constater concrètement la sincérité de sa foi.

Établir un lien étroit avec Dieu et le Jour du Jugement

Dieu dit dans le Coran à propos des privilèges que le jeûne de Ramadhân procure au Croyant:

"Quand mes serviteurs t'interrogent à mon sujet, Je réponds à l'appel de celui qui M'invoque, quand il M'invoque. Qu'ils répondent donc à Mon appel; qu'ils croient en Moi ..." (Coran 11,186)

C'est dire que Dieu est particulièrement attentif au culte, à l'appel et aux prières de Ses serviteurs pendant le mois de jeûne.

Le contenu de ces versets est confirmé dans une autre Parole Sainte révélée au Prophète, à savoir:

«Toute bonne action que les fils d'Adam accomplissent, ils la font pour eux-mêmes. Excepté le jeûne, lequel est pour Moi, et c'est Moi qui le rétribue. Le jeûneur éprouve deux joies: I'une au moment légal de l'Iftâr (fin du jeûne) où il se met à manger et à boire, I'autre, lorsqu'il Me rencontre et que Je le fais entrer au Paradis».

Cette présence divine auprès des jeûneurs, le Prophète la souligne dans le discours où il épilogue sur les innombrables bienfaits du mois béni de Ramadhân:

"C'est un mois pendant lequel vous êtes les convives de Dieu, pendant lequel vous êtes parmi ceux qui sont honorés par Dieu. C'est un mois pendant lequel vos souffles sont glorification, votre sommeil, culte, votre action acceptée, votre imploration exaucée.». «La faim et la soif que vous éprouvez doivent vous rappeler la faim et la soif du Jour du Jugement».

Pendant ce mois de repentir, de rachat, de réparation et de recueillement, où règne une atmosphère de piété individuelle et sociale, le jeûneur se représente avec joie et quiétude la présence du Seigneur et l'ambiance du Jour du Jugement.

Consoler les nécessiteux

Le Prophète a décrit le mois de Ramadhân comme étant, entre autres, le mois de la consolation. Cette appellation est d'autant plus adéquate que le jeûne est une véritable institution d'aide aux nécessiteux. L'lmam al-Bâqer a dit à ce propos:

«Dieu a prescrit l'obligation de jeûner pour que le riche ressente l'affliction de la faim et s'attendrisse sur le pauvre".

Son fils, l'lmam al-Çâdiq, reprend cette explication et la développe:

«Dieu a prescrit le jeûne pour que le riche et le pauvre vivent sur un pied d'égalité, car, le riche n'a pas l'occasion de connaître la famine pour penser au pauvre, étant donné qu'il peut manger tout ce qu'il veut et quand il veut. Aussi, Dieu a-t-Il voulu mettre sur un pied d'égalité Ses créatures en obligeant le riche à éprouver la faim et son affliction afin qu'il s'attendrisse sur le faible et compatisse à l'affamé».

Ainsi la sensation de faim suffit-elle en soi, et à elle seule, à rappeler au nanti l'affliction de l'affamé, et à l'inciter à se montrer volontairement généreux envers le démuni. C'est un rappel on ne peut plus concret et sans discours éloquent. Il vaut mille prêches.

Toutefois, I'Islam ne s'est pas contenté de prescrire le jeûne pour inciter les riches à nourrir les pauvres. Il a également promis des récompenses au moins égales sinon supérieures à celles du jeûne lui-même, pour chaque geste de générosité lié au jeûne. Le Prophète a dit à cet égard:

«Quiconque offre le repas de l'Iftâr (de la fin du jeûne quotidien) à un jeûneur aura une récompense égale à celle du jeûne et à celle de la piété accomplie par la force de ce repas».

L'Imam al-Çâdiq paraphrase en quelque sorte cette parole du Prophète dans les termes suivants:

"Le fait d'offrir à votre frère le repas de l'Iftâr et de lui faire éprouver cette joie, est mieux récompensé que votre jeûne lui-même".

Quant à l'Imam al-Bâqer, il dit à ce même propos:

«Tout Croyant qui aura offert le repas de l'Iftâr à un autre Croyant, Dieu lui réservera une récompense équivalente à celle de l'affranchissement d'esclave."

Et d'ajouter:

"Et s'il lui offre ce repas pendant tout le mois de Ramadhân, Dieu lui réservera la récompense de celui qui libère trente esclaves croyants, et de cette façon sa Prière sera exaucée par Dieu."

Les status du jeûne

Comment établir l'apparition du premier quartier de lune

Le Croyant a l'obligation de former l'intention de jeûne avant l'aube du premier jour de Ramadhân. Le mois de Ramadhân, comme tous les mois du calendrier hégirien, étant un mois lunaire, son début et sa fin sont établis par l'apparition à l'horizon, vers le crépuscule, du premier quartier de lune. Cette apparition a lieu le dernier jour de chaque mois - vers le crépuscule- et est annonciatrice de l'avènement du début du mois suivant, le lendemain. Les mois lunaires étant soit de 29 soit de 30 jours, le fidèle a le devoir de constater, dès le 29 du mois de Cha'bân (qui précède le mois de Ramadhân) l'apparition éventuelle du premier quartier de lune afin de savoir si le lendemain est bien le premier jour du jeûne de Ramadhân, et de ne pas manquer dans l'affirmative de formuler, avant l'aube, I'intention de jeûner, la formulation de l'intention étant, comme nous le verrons plus loin, l'une des conditions obligatoires de la validité du jeûne.

L'apparition du premier quartier de lune est considérée comme établie, soit lorsqu'on le voit soi-même à l'horizon, soit lorsque deux témoins justes (crédibles et dignes de foi) attestent l'avoir vu, soit- au cas où la vue de cette apparition est impossible pour des raisons atmosphériques- lorsque 30 jours du mois de Cha'bân se seront écoulés. (Il en va de même pour la fin du mois de Ramadhân et l'avènement du mois suivant, Chawwâl).

De même, I'apparition du quartier de lune est considérée comme établie lorsqu'il y a concordance d'opinions à ce sujet ou que cette apparition devient de notoriété publique.

Les conditions requises pour que le jeûne soit valide

1-La majorité

Le jeûne est obligatoire pour le fidèle seulement lorsqu'il devient majeur. En Islam, on est généralement majeur à l'âge de quinze ans accomplis (hégiriens), ou exceptionnellement, plus tôt, si on manifeste des signes de maturité précoce. Quant à la femme, elle atteint la majorité à l'âge de neuf ans accomplis.

2-La raison

Le jeûne de Ramadhân n'est obligatoire pour le musulman que s'il est sain d'esprit.

3-L'intention

Pour que le jeûne soit valable, il faut former l'intention intime de l'accomplir dans le seul but d'obéir à Dieu et de s'approcher de Lui. Le jeûne est nul et non avenu si on l'accomplit par ostentation ou pour des raisons de santé ou pour d'autres motifs matériels.

La formation de l'intention de jeûner peut se faire de deux façons: ou bien on formule, une fois pour toutes, avant le début du mois de Ramadhân, I'intention de jeûner tous les jours de ce mois; ou bien - et c'est plus recommandable - on le fait chaque jour avant le jeûne de la journée à venir.

Mais s'il s'agit de former l'intention de jeûner à un moment où l'apparition du premier quartier de lune n'est pas encore établie - c'est-à-dire si l'on ne sait pas encore si la journée qui vient sera bien le début de Ramadhân ou non – l’on ne doit pas préciser dans la formulation de l'intention, la mention de "le premier jour de Ramadhân". L’on peut se contenter de dire; «J'accomplis obligatoirement ou "recommandablement" (en tant qu'acte recommandé) le jeûne pour obéir à l'ordre effectif de Dieu».

L'intention de jeûne doit être maintenue jusqu'à la fin de la journée. Si entre-temps, le jeûneur pense à rompre son intention ou qu'il hésite entre maintenir le jeûne ou le rompre, son jeûne devient nul et non avenu, même s'il ne l'a pas effectivement rompu.

Si l'on a une raison légale (maladie, voyage, perte de connaissance ...) de ne pas jeûner la journée à venir, et de ne pas, par conséquent, former l'intention de le faire, et que cette raison vienne à disparaître avant midi sans que l'on ait fait effectivement entre-temps, quelque chose de nature à rompre le jeûne (manger, boire ...), on peut - au moment de la disparition de la raison légale - former l'intention de jeûner le restant de la journée, et le jeûne sera considéré comme valable.

4-La présence ou le non-voyage

C'est-à-dire que l'obligation du jeûne de Ramadhân est prescrite au musulman lorsqu'il se trouve dans le lieu de sa résidence et non pas en voyage. Celui qui est en voyage en est dispensé. On est considéré en voyage lorsqu'on s'éloigne de son lieu de résidence d'une distance de 8 parsangs (44 kilomètres) ou plus, ou qu'on effectue un parcours de 8 parsangs aller-retour (4 parsangs-aller et 4 parsangs-retour).

Si le jeûneur forme, avant l'aube, l'intention de voyager dans la journée, et qu'il part avant midi, il doit rompre le jeûne du moment où il arrive à un point au-delà duquel on est considéré comme partant en voyage, soit à environ trois kilomètres de la frontière de sa ville.

Mais:

- s'il part avant midi sans avoir formé, avant l'aube, I'intention de voyager ce jour-là, il doit poursuivre l'abstinence prescrite, et accomplir ultérieurement par précaution, le jeûne de remplacement.

-et s'il part l'après-midi, il doit poursuivre le jeûne, et ce jeûne sera valable (malgré le voyage).

-Si l’on est en voyage et que, avant midi, on revient à la ville de sa résidence habituelle, ou que l’on arrive à n'importe quelle autre ville dans laquelle on a l'intention de séjourner plus de dix jours, et ce, sans avoir cessé l'abstinence prescrite, on doit poursuivre le jeûne.

-Celui dont le métier est le voyage (le pilote, le batelier ...) doit accomplir normalement son jeûne, et n'a pas le droit de le rompre pour raison de voyage. Il en va de même pour un chauffeur qui dépasse habituellement la distance légale dans l'exercice de son métier. En revanche, si un chauffeur travaille habituellement dans les limites de la distance légale (44 kms.) et qu'il vienne à la dépasser, il doit cesser son jeûne.

-Celui dont le travail est lié au voyage (un vendeur itinérant) ou dont le mode de vie est nomade, comme les bédouins par exemple, ne doit pas rompre le jeûne s'il venait à dépasser la distance légale.

-Il est permis de voyager pendant le mois de Ramadhân pour éviter de jeûner sans pour autant désobéir à Dieu; mais cela est normalement détestable.

5-La non-maladie

Un malade ne doit pas jeûner, si le jeûne risque d'aggraver sa maladie, d'aiguiser sa douleur ou prolonger la période nécessaire à sa guérison. Il suffit que le malade croie à la probabilité moyenne de telles conséquences pour qu'il doive s'abstenir de jeûner.

-Un homme sain ne doit pas jeûner, s'il craint que le jeûne ne lui attire un ennui de santé, et à fortiori, s'il en a la certitude.

-En revanche, un malade dont le jeûne ne produit pas d'effets négatifs sur la santé, doit légalement et obligatoirement jeûner.

-Il n'est pas permis de rompre le jeûne simplement parce qu'on se sent affaibli par la soif et la faim, car celles-ci font partie intégrante du jeûne. La soif et la faim pourraient justifier la rupture du jeûne uniquement si elles provoquaient un affaiblissement très grave ou que cet affaiblissement empêche le jeûneur d'accomplir le travail dont il tire ses moyens de subsistance, surtout lorsqu'il lui est difficile de trouver un autre travail.

Dans de tels cas exceptionnels où la rupture du jeûne s'imposerait, il est conseillé de se contenter du minimum nécessaire d'eau et de nourriture. On doit évidemment accomplir le jeûne rompu ultérieurement (par un jeûne de remplacement).

-Il appartient plus à 1'intéressé lui-même qu'au médecin de décider s'il y a lieu de craindre des ennuis de santé consécutifs au jeûne. Par exemple, si le médecin vous disait que le jeûne ne vous ferait pas de mal, alors que vous, vous croyez le contraire, dans ce cas, vous devez vous abstenir de jeûner.

6-Le non-saignement féminin

Les femmes ne doivent pas jeûner durant leur menstruation (Haydh), et le temps des lochies (saignement après I'accouchement: Nifâs). Mais si le saignement prend fin avant l'aube, la femme doit prendre tout de suite le bain rituel (Ghusl) prescrit et accomplir le jeûne. Même si la fin du saignement survient à un moment (quelques secondes ou minutes seulement avant l'aube par exemple) où elle n'a plus le temps de prendre le bain prescrit ou de faire le tayammum (de remplacement), elle doit jeûner, et son jeûne est considéré comme valable. Mais si elle ne prend pas le bain prescrit tout en ayant le temps et la possibilité de le faire, son jeûne sera considéré comme nul et non avenu.

La femme a l'obligation d'accomplir ultérieurement (pendant les autres jours de l'année) le jeûne de remplacement pour chaque Jour de Jeûne manqué - pendant le mois de Ramadhân - pour des raisons de saignement.

Les muftirat (les choses ou les actes qui invalident le jeûne de Ramadhân)

Pour que le jeûne ne soit pas invalidé, le Jeûneur doit impérativement s'abstenir de ce qui suit:

a- Boire et manger quoi que ce soit -même une goutte ou une miette. Toutefois, on peut se gargariser ou goûter quelque chose sans l'avaler et à condition de rejeter de la bouche ce qu'on goûte, de sorte qu'il n'y reste absolument rien.

On peut avaler sa salive, mais on doit rejeter toute, autre chose qui remonte vers la bouche de l'intérieur du corps (pituite, substance de vomissement ...).

b- De l'acte sexuel et de tout ce qui provoque la sortie de sperme.

c- Mentir en connaissance de cause, à Dieu, aux Prophètes et aux Imams d'Ahl-Elbeit.

d- Plonger volontairement la tête dans l'eau, sauf si 1'on porte un scaphandre de plongeur ou tout ce qui est de nature à empêcher l'eau de parvenir jusqu'à tête.

e- Laisser pénétrer volontairement la poussière jusqu'aux cavités du corps (sauf s'il est impossible de l'en empêcher). Par acquis de conscience, on devrait éviter de la même façon la fumée du tabac.

f- Rester en état de "janâbah" (sortie de sperme non suivie du bain rituel - le Ghusl) jusqu'à l'aube. (Il n'est pas interdit de faire l'acte sexuel pendant les heures de la rupture du jeûne de Ramadhân - entre le crépuscule et l'aube- mais il est obligatoire d'accomplir le ghusl de janâbah avant l'aube pour que le jeûne soit valable).

Mais si l'on a l'intention de faire le ghusl, et que l'on vienne à s'endormir, le ghusl peut être accompli même après l'aube, et le jeûne sera valable.

S'il y a sortie involontaire de sperme (pendant le rêve) dans les heures du jeûne (entre l'aube et le crépuscule), le ghusl de janâbah ne s'impose pas tout de suite. Toutefois, il faut le faire avant le crépuscule.

S'il y a une raison légale empêchant l'accomplissement du Ghusl de Janâbah (manque de temps, difficulté d'utiliser l'eau ...etc), on peut remplacer le Ghusl par le tayammum avant l'aube.

g- Recourir au lavement (injection d'un liquide dans le gros intestin par voie rectale), lequel abolit le jeûne. Mais l'injection rectale d'un solide (suppositoire) ne l'abolit pas. De même, il est permis de recourir aux injections de liquides à l'aide d'une seringue, par égouttement de médicament dans l'oeil, l'oreille, ainsi qu'à tout ce qui parvient aux entrailles par voie non buccale, et que l'on ne peut considérer comme boire ou manger.

h- Vomir volontairement. Mais le vomissement involontaire n'abolit pas le jeûne.

Les personnes susceptibles d'être dispensées de jeûner

Dieu ne prescrit pas à Ses serviteurs ce qui dépasserait leur capacité. C'est là un principe fondamental dans toute obligation promulguée en Islam, principe qui montre la Justice, la Bonté et la Miséricorde de Dieu.

En effet, Dieu dit dans le noble Coran:

"Quiconque d'entre vous verra la nouvelle lune jeûnera le mois entier. Celui qui est malade ou celui qui voyage jeûnera ensuite le même nombre de jours. » (Coran: I/ 185)

Certaines catégories de personnes sont autorisées légalement à ne pas accomplir l'obligation de jeûne.

Ce sont:

1-Les personnes âgées qui ne supporteraient pas le jeûne.

2-Les assoiffés morbides, c'est-à-dire les personnes atteintes du besoin excessif de boire.

3-Une femme enceinte dont la grossesse est avancée et qui pourrait souffrir des effets du jeûne.

4-La nourrice qui manque de lait, lorsque le jeûne est susceptible de lui nuire ou de nuire à son nourrisson.

Pour la première et la seconde catégories (les personnes âgées et les assoiffés morbides) I'acquittement d'une aumône expiatoire consistant en environ trois-quarts de kilogrammes d'alimentation (blé ou autres denrées alimentaires) est obligatoire.

Pour la troisième et la quatrième catégories (la femme enceinte et la nourrice), l'acquittement de cette aumône expiatoire n'est obligatoire que si la non-observance du jeûne est motivée par la crainte de nuisance pour le foetus ou le nourrisson (et non pas à la femme enceinte ou la nourrice).

En outre le jeûne ultérieur de remplacement est obligatoire pour la femme enceinte (d'une grossesse avancée) la nourrice (manquant de lait), et l'assoiffé morbide (s'il était guéri un jour de sa maladie).

L'aumône expiatoire de rupture volontaire du jeûne (kaffârah)

Quiconque rompt volontairement le jeûne prescrit de Ramadhân doit expier obligatoirement chaque jour de non-observance du jeûne par:

1 Soit l'affranchissement d'un esclave.

2 Soit le jeûne de deux mois consécutifs.

3 Soit le don de nourriture à soixante pauvres, à raison de trois-quarts de kilogramme de blé, de riz, de dattes, ou d'autres denrées alimentaires pour chacun.

Il est illégal d'offrir l'aumône expiatoire de nourriture à un seul pauvre (au lieu de la distribuer à soixante pauvres) ou en argent liquide. Il faut qu'elle soit distribuée à soixante pauvres sous sa forme légale (c'est-à-dire en nourriture).

Elle peut être éventuellement confiée à quelqu'un qui représente soixante pauvres et qui se charge de la leur distribuer.

Si l'on se trouve dans l'impossibilité d'affranchir un esclave - comme c'est le cas à notre époque -ou de jeûner pendant deux mois consécutifs, il ne reste évidemment au fautif, que la troisième façon d'acquitter l'aumône expiatoire (I'offre de nourriture à soixante pauvres). Et s'il arrive que l'on n'ait pas les moyens matériels de nourrir soixante pauvres tout de suite, on devra le faire graduellement ou attendre le jour où la situation économique permettra de l'acquitter. Au cas où on ne pourrait même pas recourir à I'une des ces deux dernières solutions, on se contentera de demander le pardon de Dieu, ou de préférence, de payer symboliquement en aumône le peu qu'on puisse se permettre d'offrir.

Quiconque rompt le jeûne volontairement par un interdit, tel que l'alcool, l'adultère, une nourriture impure, devrait, par acquit de conscience ou par précaution s'acquitter de l'aumône expiatoire sous ses trois formes réunies: l'affranchissement, le jeûne et la nourriture.

Le jeûne de remplacement

Le jeûne de remplacement est le jeûne que l'on accomplit pendant les autres jours de l'année pour compenser le jeûne obligatoire qu'on a manqué d'accomplir (ou qu'on a mal accompli) pendant les jours de Ramadhân. On peut légalement compenser le jeûne manqué de Ramadhân par un jeûne de remplacement, et sans avoir l'obligation d'acquitter une aumône expiatoire (Kaffârah) dans les cas suivants:

a-Lorsqu'on aura rompu le jeûne de Ramadhân pour une raison légale, telle que la maladie, le voyage etc...

b-Si l'on dort pendant une nuit de Ramadhân en état de janâbah (sortie de sperme non suivie du bain rituel prescrit) avec l'intention de se réveiller avant l'aube pour faire le Ghusl prescrit (le bain rituel), et qu'on se réveille dans cette intention mais sans pouvoir l'accomplir effectivement parce qu'on se rendort.

c-Si l'on forme l'intention de rompre le jeûne, ou que l'on hésite entre la poursuite du jeûne et sa rupture, tout en accomplissant finalement le jeûne.

d-Si l'on oublie de faire le Ghusl de janâbah pendant un jour et plus.

e-Si l'on recourt à quelque chose de nature à rompre le jeûne (muftir) tout en pensant, sans en être certain, qu'il est possible que l'aube soit déjà survenue.

f-Si l'on rompt le jeûne en croyant que l'heure légale de la fin du jeûne (le crépuscule) est déjà sonnée, mais qu'on découvre par la suite qu'on s'était trompé.

Si on retarde l'accomplissement du jeûne de remplacement jusqu'à la venue du mois de Ramadhân suivant, alors que l'on pouvait le faire avant, et que ce retard est un retardement (retard volontaire) ou dû à une négligence, on doit et accomplir le jeûne de remplacement et acquitter l'aumône expiatoire prescrite. Mais si ce retard est involontaire et inéluctable, on doit accomplir le jeûne de remplacement à la première occasion -et acquitter par acquit de conscience (et non pas obligatoirement), I'aumône expiatoire.

Si une maladie ou un ennui de santé empêchent l'accomplissement du jeûne de remplacement avant l'arrivée du Ramadhân suivant, il n'y aura plus obligation de l'accomplir ultérieurement. On devra seulement acquitter une aumône expiatoire de trois-quarts de kilogramme de nourriture pour chaque jour de jeûne manqué.

La Zakât de Fitrah

Tout Musulman "capable" et remplissant les conditions requises pour être soumis aux prescriptions de la Loi islamique a l'obligation d'acquitter la Zakât de Fitrah pour lui-même, pour les membres de sa famille et pour ses hôtes. Cet acquittement doit avoir lieu, avant midi, le jour de la Fête de Fitr (La fête de Ramadhân). La Zakât Fitrah consiste en 3 kilos d'une denrée alimentaire, telle que le blé, les dattes, les raisins secs, le riz etc... Il peut acquitter aussi cette Zakât par le paiement, en argent, de la valeur de la quantité prescrite de la denrée alimentaire qu'il aura choisie.  

À qui offrir la Zakât de Fitrah?

La Zakât de Fitrah doit être offerte:

1-Aux pauvres: c'est-à-dire ceux qui ne possèdent pas de moyens de subsistance pour une année - que ce soit sous forme de biens réels ou sous forme d'un travail.

2-Aux miséreux (al-Masâqîn) c'est-à-dire ceux qui sont plus démunis que les pauvres sur le plan financier.

3-Aux insolvables (al-Ghârimîn): c'est-à-dire les débiteurs dont les dettes se sont accumulées au point de ne plus pouvoir les payer. On leur offre donc de l'argent de cette Zakât pour qu'ils acquittent leurs dettes.

4-Dans le chemin de Dieu: c'est-à-dire toute oeuvre de bienfaisance, telle que la construction de mosquées, d'écoles, d'hôpitaux, de foyers ... ou la diffusion du savoir.

5-Aux percepteurs de cette Zakât: c'est-à-dire ceux dont le travail est de percevoir et de distribuer la Zakât de Fitrah.

6-Aux "coeurs à rallier", (al-Mu'allafah qulûbuhum): c'est-à-dire ceux parmi les musulmans qui ont une foi chancelante et dont on craint qu'ils ne soient susceptibles de changer de religion.

De même on peut offrir cette Zakât à des polythéistes dans l'espoir de les faire se convertir à l'Islam ou d'obtenir d'eux du secours. Toutes ces catégories de personnes sont appelées «les coeurs à rallier».

Le jeûne recommandé

A côté de ce qui est obligatoire, la législation islamique a promulgué également ce qui est recommandé dans les cultes, la morale et les bonnes oeuvres, et ce afin de permettre aux fidèles d'accentuer leur dévouement pour Dieu, de perfectionner leur personnalité islamique, et d'être encore plus portés à l’amour de la bienfaisance. Car, en s'acquittant de ce qui est obligatoire, le fidèle ne fait preuve que d'engagement religieux et d'obéissance à Dieu; alors qu'en accomplissant des actes seulement recommandés, il s'engage volontairement dans la voie de la bienfaisance et exprime un désir sincère de se rapprocher de son Créateur.

Comme tout autre acte cultuel, le jeûne est de deux sortes:

- obligatoire, comme le jeûne de Ramadhân, le jeûne de remplacement et le jeûne d'expiation ...

- recommandé, comme le jeûne des mois de Rajab (septième mois du calendrier musulman) et de Cha'bân (huitième mois du calendrier musulman), le jeûne des jeudis, les jeûnes de trois jours de chaque mois: le premier jeudi, le dernier jeudi et le premier mercredi de la deuxième décade du mois.

De même, on peut dans le même esprit, choisir d'autres jours de l'année pour jeûner.

Le jeûne interdit

Mais il y a certains jours de l'année pendant lesquels il est interdit de jeûner, et il y a certaines sortes de jeûne prohibé. Ainsi il est interdit:

A. de jeûner pendant:

1. Les deux Fêtes Musulmanes: la Fête de Ramadhân (le 1er Chawwâl), et la Fête d'al-Adh-hâ (la fête du Sacrifice, le 10 Thul-Hajjah).

2. Les jours de Tachrîq pour celui qui se trouve à Mina.

3. Le jour de doute (avec la formule de l'intention de jeûner obligatoirement le premier jour de Ramadhân). Il s'agit du jour où l'on ne peut pas établir avec certitude, si l'on est le dernier jour de Cha`bân ou le premier jour de Ramadhân. Dans ce cas particulier mais fréquent, il est conseillé, comme cela a été expliqué précédemment, de former l'intention d'«accomplir le jeûne recommandé du mois de Cha`bân» et d'éviter ainsi le risque de commettre un péché.

S'il est établi ultérieurement que ce jour était effectivement le 1er Ramadhân, le jeûne sera considéré comme valable, et on ne sera pas considéré comme ayant manqué à l'obligation de jeûner dès le premier jour de Ramadhân.

B. d'accomplir:

1. Le jeûne de voeu de péché. (C'est-à-dire: si vous vous êtes engagé devant Dieu à accomplir un jeûne lorsque votre voeu aura été exaucé, et que vous réalisez que ce voeu a comporté un péché, il est interdit d'acquitter cette obligation de jeûner, que vous vous êtes imposé).

2. Le jeûne recommandé par une épouse sans l'autorisation de son mari, et à fortiori, malgré son interdiction.

De même, il est interdit à l'esclave d'accomplir un jeûne recommandé sans l'autorisation de son maître.

3. Le jeûne consécutif: c'est-à-dire le jeûne de la journée, suivi d'un jeûne de la nuit.

4. Le jeûne du voyageur: c'est-à-dire lorsque l’on est en voyage et que l'on remplit les conditions pour rompre obligatoirement le jeûne pendant ce voyage.

5. Le jeûne nuisible: c'est-à-dire, lorsque l’on a la certitude que le jeûne nous est nuisible.

Le Prône du Prophète (P) sur le Mois béni de Ramadhân

L'Imam al-Redhâ citant la chaîne de transmission de sa lignée paternelle, rapporte ce témoignage de l'Imam ‘Ali (p):

"Un jour le Prophète, nous a fait le discours suivant:

«Ô gens! Le mois de Dieu est venu en vous apportant la bénédiction, la miséricorde et le pardon.

C'est un mois qui est le meilleur des mois pour Dieu; ses jours sont les meilleurs des jours, ses nuits sont les meilleures des nuits, ses heures sont les meilleures heures.

C'est un mois pendant lequel vous êtes appelés à être les convives de Dieu, et honorés par LUI.

Dans ce mois, vos souffles sont glorification, votre sommeil: culte; vos bonnes actions: acceptées; votre imploration: exaucée.

Priez Dieu donc, avec des intentions sincères et des coeurs purs, de vous faire réussir à jeûner (pendant ce mois) et à réciter Son Livre, car le malheureux est celui qui se trouve privé du pardon de Dieu pendant ce mois grandiose.

Rappelez-y, par votre faim et votre soif, la faim et la soif du Jour du Jugement, donnez l'aumône aux pauvres et aux indigents parmi vous; respectez vos aînés et soyez miséricordieux envers vos cadets.

Enquérez-vous de vos proches, retenez vos langues, éloignez vos regards de ce qu'il n'est pas licite de regarder, et vos oreilles de ce qu'il n'est pas licite d'écouter.

Attendrissez-vous sur les orphelins des autres, on s'attendrira sur vos orphelins. Repentez-vous de vos péchés auprès de Dieu, et levez vos mains pour implorer Dieu aux heures de vos prières, car ce sont les meilleures heures, pendant lesquelles Dieu, IL est Puissant et Très-Haut, regarde Ses serviteurs avec miséricorde; IL les écoute, s'ils LUI adressent des supplications, IL leur répond, s'ils L'appellent; IL leur donne, s'ils LUI demandent; IL les exauce, s'ils LE prient.

Ô gens! Vos âmes sont hypothéquées par vos actions, libérez-les donc par votre demande de pardon; vos dos sont alourdis par vos fardeaux, soulagez-les donc par une longue prosternation.

Et sachez que Dieu a juré, par Sa Puissance, de ne pas torturer ceux qui LE prient ou ceux qui se prosternent, et de ne pas les terrifier par le Feu, le Jour où les gens se lèveront pour rendre des comptes au Seigneur des mondes.

Ô gens! Celui d'entre vous, qui offre le repas de la rupture du jeûne à un fidèle jeûnant pendant ce mois, Dieu l'en récompensera avec la récompense décernée pour l'acte de libérer un esclave, et par le pardon de ses péchés passés. » On se plaignit alors au Prophète: «Ô Messager de Dieu! Nous n'avons pas tous les moyens de le faire (offrir le repas de Ramadan). »

Le Prophète à répondu:

«Évitez l'Enfer, ne serait-ce qu'avec la moitié d'une datte! Evitez l'Enfer, ne serait-ce qu'avec une gorgée d'eau!

Ô gens! Celui d'entre vous qui bonifie son caractère pendant ce mois, aura droit au passage sur le Droit Chemin le jour où les pieds trébucheront.

Celui qui évite de faire le mal pendant ce mois, Dieu le dispensera de Sa Colère le jour où il LE rencontrera;

Celui qui y honore un orphelin, Dieu l'honorera le jour où il LE rencontrera;

Celui qui s'y enquiert de son prochain, Dieu le couvrira de sa Miséricorde le Jour où il LE rencontrera,

Celui qui coupe ses liens avec son prochain, Dieu le privera de Sa Miséricorde le jour où il LE rencontrera;

Celui qui y offre volontairement une` prière, Dieu lui inscrit une ordonnance d'acquittement de l'Enfer,

Celui qui y accomplit une obligation prescrite, aura une récompense équivalente à celle de quelqu'un qui aurait accompli soixante-dix obligations prescrites pendant les autres mois,

Celui qui y prie beaucoup sur moi (le Prophète), Dieu chargera Sa balance (de bonnes actions) le Jour où les balances s'allégeront;

Celui qui y récite un verset coranique, aura la récompense de celui qui aurait parachevé la lecture de tout le Coran pendant les autres mois.

Ô gens! Les portes du Paradis sont ouvertes pendant ce mois, priez donc votre Seigneur de ne pas les refermer devant vous; et celles de l'Enfer sont refermées, demandez-LUI donc de ne pas les rouvrir pour vous; les Satan sont enchaînés, demandez-LUI donc de ne pas leur laisser prise sur vous.»

Sur ce, je (l'Imam 'Ali) me suis levé et j'ai dit: "Ô Messager de Dieu! Quelle est la meilleure des actions pendant ce mois? »

Le Prophète a répondu :

"Ô Abul Hassan (surnom de l'Imam 'Ali)! La meilleure des actions dans ce mois, c'est de s'abstenir de tout ce que Dieu a interdit».

Du`â' al-Iftitâh (arabe, français, translittération)

(À lire chaque nuit du mois de Ramadhân)

(Bism-illâh-ir-Rahmân-ir-Rahîm)

بِسْمِ اللهِ الرَّحمْنِ الرَّحيم

Au Nom d’Allah, le Clément, le Miséricordieux

(Allâhumma innî aftatih-uth-thanâ’a bi-hamdik-a wa Anta musaddidun li-ç-çawâbi bi-mannik-a)

 أللَّهُمَّ إنِّي أَفْتَتِحُ الثَّناءَ بِحَمْدِكَ وَأَنْتَ مُسَدِّدٌ لِلْصَوابِ بِمَنِّكَ

Ô mon Dieu! Je commence l’éloge par Ta louange, car c’est Toi qui conduis imman-quablement et par Ta faveur, vers la Vérité, 

(wa ayqantu Annaka Anta arham-ur-râhimîn-a fî mawdhi‘-il-‘afwi wa-r-rahma-ti,

وَأَيْقَنْتُ أَنَّكَ أَنْتَ أَرْحَمُ الرَّاحِمِينَ فِي مَوْضِعِ الْعَفْوِ وَالرَّحْمَةِ

et parce que j'ai acquis la conviction que Tu es Le plus Clément des cléments quand il s’agit de pardon et de Miséricorde,

(wa achad-dul-mu‘âqibîna fî mawdhi‘-in-nikâli wan-naqima-ti, wa a‘dham-ul-mutajabbirîna fî mawdhi‘-il-kibriyâ’i  wa-l-‘adhama-ti)

وَأَشَدُّ المُعاقِبِينَ فِي مَوْضِعِ النَّكالِ وَالنَّقِمَةِ وَأَعْظَمُ المُتَجَبِّرِينَ فِي مَوْضِعِ الكِبْرِياءِ وَالعَظَمَةِ

Le plus Ferme de ceux qui punissent, lorsqu'il s'agit de Châtiment et de Vengeance, et Le plus Grand des grands, lorsqu'il s’agit de Gloire et de Majesté.

(Allâhumma athinta lî fî du‘â’ika wa mas’alatika : f-asma‘ yâ Samî‘u  mid-hatî, wa ajib yâ Rahîmu da‘watî, wa aqil yâ Ghafûru ‘athratî)

اللَّهُمَّ أَذِنْتَ لِي فِي دُعائِكَ وَمَسْألَتِكَ فَـاسْمَعْ ياسَمِيعُ مِدْحَتِي وَأَجِبْ يَا رَحِيمُ دَعْوَتِي وَأَقِلْ يا غَفُورُ عَثْرَتِي

Ô mon Dieu! Tu m'as autorisé à T'invoquer et à Te solliciter; entends donc, ô Toi qui écoutes, mon éloge! Réponds donc, ô Clément, à mon invocation; et pardonne donc, ô Continuel Pardonneur, mes trébuchements!

(fakam, yâ Ilâhî, min kurbatin qad farajtahâ, wa humûmin qad  kachaftahâ, wa ‘athratin qad aqaltahâ, wa rahmatin qad nachartahâ, wa halaqata balâ’in qad fakaktahâ.)

فَكَمْ يا إِلـهِي مِنْ كُرْبَةٍ قَدْ فَرَّجْتَهَا وَغُمُومٍ قَدْ كَشَفْتَها وَعَثْرَةٍ قَدْ أَقَلْتَها وَرَحْمَةٍ قَدْ نَشَرْتَها وَحَلْقَةِ بَلاءٍ قَدْ فَكَكْتَها

Car combien de peines, ô mon Dieu, n’as-Tu pas soulagées? Et combien de soucis, n'as-Tu pas enlevés? Et combien de trébuchements n’as-tu pas absous? Et combien de miséricordes n'as-Tu pas répandues? Et combien de cercles de malheur n’as-tu pas dénoués?

(alhamdu lil-Lâh-il-lathî lam yattakhith çâhibatain wa lâ walada-n, wa lam yakun lahu charîkan fi-l-mulki, wa lam yakun lahu waliyy-un min-ath-thulli, wa kabbirhu takbîra-n).

الْحَمْدُ لِلَّهِ الَّذِي لَمْ يَتَّخِذْ صاحِبَةً وَلا وَلَداً وَلَمْ يَكُنْ لَهُ شَرِيكٌ فِي الْمُلْكِ وَلمْ يَكُنْ لَهُ وَلِيٌّ مِنَ الذُّلِّ وَكَبِّرْهُ تَكْبِيراً

Louange à Dieu Qui ne s’est donné ni compagne ni enfant, Qui n'a pas d'associé dans la Royauté, Qui n’a besoin de protecteur pour Le défendre contre l’humiliation, et Dont on doit donc proclamer hautement la Grandeur.

(alhamdu lillâhi bi-jamî‘i mahâmidihi  kullihâ, ‘alâ jamî‘i ni‘amihi kullihâ)

الْحَمْدُ لِلَّهِ بِجَمِيعِ مَحَامِدِهِ كُلِّها عَلَى جَمِيعِ نِعَمِهِ كُلِّها

Louange à Dieu avec l’ensemble de toutes Ses Qualités louables et pour l'ensemble de tous Ses Bienfaits.

(alhamdu lillâh-illathî lâ mudhâdda lahu fî mulkihi wa lâ munâzi‘a lahu fî amrihi)

 الْحَمْدُ لِلَّهِ الَّذِي لا مُضَادَ لَهُ فِي مَلْكِهِ وَلا مُنَازِعَ لَهُ فِي أمْرِهِ

Louange à Dieu Qui n’a pas d’opposant dans Sa Royauté, ni de rival dans Son Commandement.

(alhamdu lillâh-illathî lâ charîka lahu fî khalqihi, wa lâ chabîha lahu fî ‘adhamatihi)

الْحَمْدُ لِلَّهِ الَّذِي لا شَرِيكَ لَهُ فِي خَلْقِهِ وَلا شَبِيهَ لَهُ فِي عَظَمَتِهِ

Louange à Dieu Qui n’a pas d’associé dans Sa Création, ni de semblable dans Son Immensité.

(alhamdu lillâh-il-fâchî fî-l-khalqi amruhu wa hamduhu, adh-dhâhiri bi-l-karami majduhu, al-bâsiti bi-l-jûdi yadahu allathî lâ tanquçu khazâ’inuhu wa lâ tazîduhu kathrat-ul-‘atâ’i illâ jûdan wa karaman: innahu huwa-l-‘Azîz-ul-Wahhâb-u.)

الْحَمْدُ لِلَّهِ الْفاشِي فِي الْخَلْقِ أَمْرُهُ وَحَمْدُهُ الظَّاهِرِ بِالْكَرَمِ مَجْدُهُ الْباسِطِ بِالْجُودِ يَدَه ُ الَّذِي لا تَنْقُصُ خَزَائِنُهُ وَلا تَزِيدُهُ كَثْرَةُ الْعَطَاءِ إلاَّ جُوداً وَكَرَماً إِنَّهُ هُوَ الْعَزِيزُ الْوَهَّابُ

Louange à Dieu Qui répand Son Commandement et Son Eloge dans la Création; Qui fait apparaître Sa Gloire par Sa Générosité; Qui tend Sa main par Sa Largesse, Celui Dont les trésors ne diminuent pas, et Dont les dons généreux ne font qu’augmenter la Générosité et la Munificence; IL est Le Puissant, Le Continuel Donateur.

(Allâhumma innî as’aluka qalîlan min kathîrin, ma‘a hâjatin bî ilayhi ‘adhîma-tin wa ghinâka ‘anhu qadîm-un, wa-huwa ‘indî kathîr-un, wa-huwa ‘alayka sahlun yasîr-un ),

اللَّهُمَّ إِنِّي أَسْألُكَ قَلِيلاً مِنْ كَثِيرٍ مَعَ حاجَةٍ بِي إِلَيْهِ عَظِيمَةٍ وَغِنَاكَ عَنْهُ قَدِيمٌ وَهُوَ عِنْدِي كَثِيرٌ وَهُوَ عَلَيْكَ سَهْلٌ يَسِيرٌ

Ô mon Dieu! Je Te demande peu (de choses) par rapport à l'immensité (de ce que Tu possèdes, alors que mon besoin en est grand, Ton non-besoin en est avéré; et alors que pour moi c'est beaucoup, pour Toi, c’est facile et aisé.

(Allâhumma inna  ‘afwaka ‘an thanbî, wa tajâwuzaka ‘an khatî’atî, wa çafhaka ‘an dhulmî, wa sitraka  ‘alâ qabîhi  ‘amalî  wa hilmaka  ‘an kathîri jurmî, ‘indamâ kâna min khata’î wa ‘amdî

 اللَّهُمَّ إِنَّ عَفْوَكَ عَنْ ذَنْبِي وَتَجاوُزَكَ عَنْ خَطِيئَتِي وَصَفْحَكَ عَنْ ظُلْمِي وَسَتْرَكَ عَلَى قَبِيحِ عَمَلِي وَحِلْمَكَ عَنْ كَثِيرِ جُرْمِي عِنْدَمَا كَانَ مِنْ خطأي وَعَمْدِي

Ô mon Dieu! Le fait que Tu aies pardonné mon péché, oublié ma faute, absous mon injustice, couvert mon action détestable, fait preuve d'indulgence envers les nombreux crimes que j’ai commis délibérément et dont je suis pleinement coupable,

atma‘anî fî an as’aluka mâ lâ astawjibahu minka al-lathî razaqtanî min rahmatika, wa araytanî min qudratika wa ‘arraftanî min ijâbatika

أَطْمَعَنِي فِي أَنْ أَسْألَكَ مَا لا أَسْتَوْجِبُهُ مِنْكَ الَّذِي رَزَقْتَنِي مِنْ رَحْمَتِكَ وَأَرَيْتَنِي مِنْ قُدْرَتِكَ وَعَرَّفْتَنِي مِنْ إِجَابَتِكَ 

(tout cela) m’a encouragé à Te demander ce que je ne mérite pas, de Toi Qui m’as accordé les moyens d'existence par Ta Miséricorde, Qui m’as fait entrevoir (une partie de) Ta Puissance et connaître (une partie de) Ta réponse.

(fa-çirtu ad‘ûka âminan, wa as’aluka musta’nisan, lâ khâ’ifan wa  lâ wajilan, mudillan ‘alayka fîmâ qaçadtu fîhi ilayka),

فَصِرْتُ أَدْعُوكَ آمِناً وَأَسْأَلُكَ مُسْتَأْنِساً لا خَائِفاً وَلا وَجِلاً مُدِلاًّ عَلَيْكَ فِيما قَصَدْتُ فِيهِ إِلَيْكَ

Aussi me suis-je permis de T'appeler en toute confiance, et de Te solliciter avec gaieté, sans peur ni crainte, exigeant de Toi avec familiarité ce pour quoi j'étais venu vers Toi.

(fa-in abta’a ‘annî  ‘atabtu bi-jahlî ‘alayka, wa la‘alla-l-lathî abta’a  ‘annî huwa khayran lî, li-‘ilmika bi-‘âqibat-il-umûr-i)

فَإِنْ أَبْطَأَ عَنِّي عَتِبْتُ بِجَهْلِي عَلَيْكَ وَلَعَلَّ الَّذِي أَبْطَأَ عَنِّي هُوَ خَيْرٌ لِي لِعِلْمِكَ بِعَاقِبَةِ الأُمُورِ

Si cela (ce que je voulais de Toi) tardait à me parvenir, je Te blâmerais par mon ignorance; car peut-être ce retard vaut-il mieux pour moi, pour la simple raison que Tu connais préalablement le résultat des choses ...

(fa-lam ara mawlan karîman açbara `alâ `abdin la’îmin minka `alayya)

فَلَمْ أرَ مَوْلَىً كَرِيمَاً أَصْبَرَ عَلَى عَبْدٍ لَئِيمٍ مِنْكَ عَلَيَّ

Ainsi, je n’ai jamais vu un Maître plus généreux et plus patient que Toi envers un serviteur aussi mesquin que moi.

(yâ Rabbi ! Innaka tad`ûnî fa-’uwallî `anka, wa tatahabbabu ilayya fa-atabagh-ghadhu ilayk(a)

يَا رَبِّ إِنَّكَ تَدْعُونِي فَأُوَلِّي عَنْكَ وَتَتَحَبَّبُ إِلَيَّ فَأَتَبَغَّضُ إِلَيْكَ

Ô mon Dieu! Alors que Tu m'appelles, je Te tourne le dos, et alors que Tu Te montres aimable envers moi, je Te boude;

(wa tatawaddadu ilayya falâ aqbalu minka, ka-anna liya-t-tattawula `alayka)

وَتَتَوَدَّدُ إِلَيَّ فَلا أَقْبَلُ مِنْكَ كَأَنَّ لِيَ التَّطَوُّلَ عَلَيْكَ

et alors que Tu me témoignes de l'affection, je la refuse de Ta part, comme si Tu m’étais redevable de quelque chose;

(fa-lam yamna‘aka thâlika min-ar-rahmati bî wa-l-ihsâni ilayya wat-tafadh-dhuli ‘alayya bi-jûdika wa karamika )

فَلَمْ يَمْنَعْكَ ذَلِكَ مِنَ الرَّحْمَةِ لِي وَالإِحْسَانِ إِلَيَّ وَالتَّفَضُّلِ عَلَيَّ بِجُودِكَ وَكَرَمِكَ

et malgré tout, cela ne T’a pas empêché d’être Miséricordieux envers moi, Bienfaisant à mon égard, et de me couvrir de la faveur de Ta Largesse.

(fa-rham ‘abdaka-l-jâhila, wajud  ‘alayhi bi-fadhl ihsânika innaka Jawâdun Karîm).

فَارْحَمْ عَبْدَكَ الْجَاهِلَ وَجُدْ عَلَيْهِ بِفَضْلِ إِحْسَانِكَ إِنَّكَ جَوَادٌ كَرِيمٌ .

Sois donc Miséricordieux envers Ton serviteur ignorant, et offre-lui généreusement la faveur de Ta Bienfaisance; car Tu es le Continuel Donateur, le Généreux.

(al-hamdu lillâhi Mâlik-il-mulki, Mujrî-l-fulki, Musakh-khir-ir-riyâhi, Fâliq-il-içbâhi, Dayyân-id-dîni, Rab-bi-l-‘âlamîn-a)

الْحَمْدُ لِلَّهِ مَالِكِ الْمُلْكِ مُجْرِي الْفُلْكِ مُسَخِّرٍ الرِّياحِ فَالِقِ الإِصْبَاحِ دَيَّانِ الدِّينِ رَبِّ الْعَالَمِينَ

Louange à Dieu, Maître de la Royauté, Celui Qui fait voguer les vaisseaux, Qui asservit les vents, Qui fait revenir l'aube, le Juge du Jour du Jugement, le Seigneur des Mondes.

(al-hamdu lillâhi  ‘alâ hilmihi  ba‘da  ‘ilmihi, wa-l-hamdu lillâhi ‘alâ  ‘afwihi  ba‘da  qudratih-i)

الْحَمْدُ لِلَّهِ عَلَى حِلْمِهِ بَعْدَ عِلْمِهِ وَالْحَمْدُ لِلَّهِ عَلَى عَفْوِهِ بَعْدَ قُدْرَتِه

Louange à Dieu Qui a fait preuve de Clémence, bien qu'IL sache; louange à Dieu qui a gracié bien qu'IL soit Puissant ;

(wa-l-hamdu lillâhi ‘alâ tûli anâtihi fî ghadhabihi, wa-huwa qâdirun  ‘alâ mâ yurîd-u)

وَالْحَمْدُ لِلَّهِ عَلَى طُولِ أَنَاتِهِ فِي غَضَبِهِ وَهُوَ قَادِرٌ عَلَى مَا يُرِيدُ

Louange à Dieu pour Sa Grande Patience dans Sa Colère, alors qu'IL a tout pouvoir sur tout ce qu’IL veut.

(al-hamdu lillâhi Khâliq-il-khalqi, Bâsit-ir-rizqi, Fâliq-il-açbâhi, thî-l-jalâli wa-l-ikrâm-i wa-l-fadhli wa-l-in`âm-i),

 الْحَمْدُ لِلَّهِ خَالِقِ الْخَلْقِ بَاسِطِ الرِّزْقِ فَالِقِ الإِصْبَاحِ ذِي الْجَلالِ وَالإِكْرَامِ وَالْفَضْلِ وَالإِنْعَامِ

Louange à Dieu, Créateur des Univers, Pourvoyeur des moyens de subsistance, plein de Majesté et de Munificence, de Grâce et de Bienfaisance,

(allathî  ba‘uda  falâ yurâ, wa qaruba fa-chahid-an-najwâ, tabâraka wa ta‘âlâ),

الَّذِي بَعُدَ فَلا يُرَى وَقَرُبَ فَشَهِدَ النَّجْوَى تَبَارَكَ وَتَعَالَى

Celui Qui est si loin qu'IL n'est pas visible, et si proche qu'IL entend les conciliabules. IL est Béni et Très Élevé.

(al-hamdu lillâh-illathî laysa lahu munâzi‘un  yu‘âdiluh-u, wa lâ chabîhun yuchâkiluh-u, wa lâ dhahîrun yu‘âdhiduh-u)

الْحَمْدُ لِلَّهِ الَّذِي لَيْسَ لَهُ مُنَازِعٌ يُعَادِلُهُ وَلا شَبِيهٌ يُشَاكِلُهُ وَلا ظَهِيرٌ يُعَاضِدُهُ

Louange à Dieu Qui n'a pas de rival égal à LUI, ni de semblable de Son niveau, ni de soutien qui L'appuie;

(qahra bi-‘izzatih-il-a‘izzâ’-i, wa tawâdha‘a li-‘adhamatih-il-‘udhamâ’-u, fa-balagha bi-qudratihi mâ yachâ’-u),

قَهَرَ بِعِزَّتِهِ الأَعِزَّاءَ وَتَوَاضَعَ لِعَظَمَتِهِ الْعُظَمَاءُ فَبَلَغَ بِقُدْرَتِهِ ما يَشَاءُ

IL a vaincu par Sa Puissance les puissants, et devant Sa Grandeur, les grands se sont humiliés. IL atteint par Son pouvoir tout ce qu'il veut

(al-hamdu lillâh-illathî yujîbunî hîna unâdîh-i, wa yasturu ‘alayya kulla ‘awratin wa anâ a‘çîh-i, wa yu‘adh-dhim-un-ni‘mata  ‘alayya (ou ladayya) falâ ujâzîh-i)

الْحمْدُ لِلَّهِ الَّذِي يُجِيبُنِي حِينَ أُنَادِيهِ وَيَسْتُرُ عَلَيَّ كُلَّ عَوْرَةٍ وَأَنَا أَعْصِيهِ وَيُعَظِّمُ النِّعْمَةَ عَلَيَّ فَلا أُجَازِيهِ.

Louange à Dieu Qui me répond, lorsque je L’appelle, (et) Qui couvre tous mes défauts alors que je LUI désobéis, (et) IL augmente pour moi Ses Bienfaits sans que je ne L'en récompense.

(fa-kam min mawhaibatin hanî’atin qad a‘tânî, wa makhûfatin ‘adhîmatin qad kafânî, wa bahjatin mûniqatin qad arânî)

 فَكَمْ مِنْ مَوْهِبَةٍ هَنِيئَةٍ قَدْ أَعْطَانِي وَعَظِيمَةٍ مَخُوفَةٍ قَدْ كَفَانِي وَبَهْجَةٍ مُونِقَةٍ قَدْ أَرَانِي

Combien de bons Dons ne m’a-t-IL pas faits, (et) combien de catastrophes terrifiantes ne m’a-t-IL pas évitées? (Et) combien de splendeurs ne m’a-t-IL pas fait voir ?

(fa-uthnî ‘alayhi  hâmidan, wa ath-kuruhu musabbihan)

فَأُثْنِي عَلَيْهِ حَامِداً وَأَذْكُرُهُ مُسَبِّحاً

Aussi fais-je Son éloge en chantant Sa louange, et L’invoqué-je en LE glorifiant.

(al-hamdu lillâh-illathî lâ yuhtaku hijâbuhu, wa lâ yughlaqu bâbuhu, wa lâ yuraddu sâ’iluhu, wa lâ yukhayyabu âmiluhu)

 الْحَمْدُ لِلَّهِ الَّذِي لا يُهْتَكُ حِجَابُهُ وَلا يُغْلَقُ بَابُهُ وَلا يُرَدُّ سَائِلُهُ وَلا يُخَيَّبُ آمِلُهُ

Louange à Dieu Dont le Voile est inviolable, Dont la Porte ne se ferme pas, Qui ne repousse pas celui qui Le sollicite, ni ne déçoit jamais celui qui a placé son espoir en LUI.

(al-hamdu lillâh-illathî yu’ammin-ul-khâ’ifîn-a),

 الْحَمْدُ لِلَّهِ الَّذِي يُؤْمِنُ الْخَائِفِينَ

Louange à Dieu Qui rassure ceux qui ont peur,

(wa yunajjî-ç-çâlihîn(a), wa yarfa‘-ul-mustadh‘afîna, wa yadha‘-ul-mustakbirîna, wa yuhliku mulûkan wa yastakhlifu âkharîn-a)

وَيُنَجِّي الصَّالِحِينَ وَيَرْفَعُ الْمُسْتَضْعَفِينَ وَيَضَعُ الْمُسْتَكْبِرِينَ وَيُهْلِكُ مُلُوكاً وَيَسْتَخْلِفُ آخَرِينَ

Qui sauve les véridiques, Qui relève les opprimés, Qui rabaisse les orgueilleux, Qui fait périr les rois et les remplace par d'autres.

(al-hamdu lillâhi qaçim-il-jabbârîn-a, mubîr-idh-dhâlimîn-a),

وَالْحَمْدُ لِلَّهِ قَاصِمِ الْجَبَّارِينَ مُبِيرِ الظَالِمِينَ

Louange à Dieu Qui foudroie les tyrans, Qui anéantit les oppresseurs

(mudrik-il-hâribîn-a,nakâl-idh-hâlimîn-a),

مُدْرِكِ الْهَارِبِينَ نَكَالِ الظَّالِمِينَ

Qui atteint les fuyards, Qui inflige un châtiment exemplaire aux injustes;

(çarîkh-al-mustaçrikhîn-a, mawdhi‘i hâjât-it-tâlibîn-a, mu‘tamad-il-mu’minîn-a)

صَرِيخَ الْمُسْتَصْرِخِينَ مَوْضِعِ حَاجَاتِ الطَالِبِينَ مُعْتَمَدِ الْمُؤْمِنِينَ

Secours de ceux qui appellent à l'aide, Objet des besoins des solliciteurs, Celui sur Qui comptent les serviteurs pieux.

(al-hamdu lillâh-illathî min khachyatihi tar‘ad-us-samâ’ wa sukkânuhâ wa tarjuf-ul-ardhu wa ‘ummâruhâ, wa tamûj-ul-bihâru wa man yasbahu fî ghamarâtihâ)

الْحَمْدُ لِلَّهِ الَّذِي مِنْ خَشْيَتِهِ تَرْعَدُ السَّمَاءُ وَسُكَّانُها وَتَرْجُفُ الأَرْضُ وَعُمَّارُهَا وَتَرْجُفُ الأَرْضُ وَعُمَّارُهَا وَتَمُوجُ الْبِحَارُ وَمَنْ يَسْبَحُ فِي غَمَرَاتِهَا

Louange à Dieu Dont la crainte fait tonner tant les cieux que leurs habitants, frémir tant la terre que  ses résidents, et voguer les mers et toute créature nageant dans leurs profondeurs.

(al-hamdu lillâh-illathî hadânâ li-hâthâ wa mâ kunnâ li-nahtadî lawlâ an hadânâ-llâh-u)

الْحَمْدُ لِلَّهِ الَّذِي هَدَانَا لِهَذَا وَمَا كُنَّا لِنَهْتَدِيَ لَوْلا أَنْ هَدَانَا اللهُ

Louange à Dieu Qui nous a bien dirigés vers tout cela alors que nous n'y serions pas conduits sans LUI.

(al-hamdu lillâh-illathî yakhluqu wa lam yukhlaq-u, wa yarzuqu wa lâ yurzaq-u, wa yut`imu wa lâ yut‘am-u)

الْحَمْدُ لِلَّهِ الَّذِي يَخْلُقُ وَلَمْ يُخْلَقْ وَيَرْزُقُ وَلا يُرْزَقُ وَيُطْعِمُ وَلا يُطْعَمُ

Louange à Dieu Qui crée et Qui n’est pas créé, Qui dispense les moyens d'existence sans que nul ne les LUI fournisse, Qui nourrit et n’a point besoin de nourriture,

(wa yumît-ul-ahyâ’a wa yuhy-il-mawtâ wa-huwa Hay-yun lâ yamût-u, bi-yadihi-l-khayru wa-huwa ‘alâ kulli chay’in qadîr-un)

 وَيُمِيتُ الأَحْيَاءَ وَيُحْيِي الْمَوْتَى وَهُوَ حَيٌّ لا يَمُوتُ بِيَدِهِ الْخَيْرُ وَهُوَ عَلَى كُلِّ شَيْءٍ قَدِيرٌ

Qui fait mourir les vivants et ressuscite les morts, alors qu'IL est LE Vivant et qu'Il ne meurt Jamais. IL tient entre Ses mains le Bien, et IL est Puissant sur toute chose.

(Allâhumma çalli ‘alâ Muhammadin, ‘abdika wa rasûlika wa amînika wa çafy-yika)

 اللَّهُمَّ صَلِّ عَلَى مُحَمَّدٍ عَبْدِكَ وَرَسُولِكَ وَأَمِينِكَ وَصَفِيِّكَ

Ô mon Dieu! Prie sur Muhammad, Ton serviteur et Ton prophète, Ton confident, Ton élu,

(wa habîbika wa khîratika min khalqika wa hâfidhi sirrika wa muballighi risâlâtik-a)

وَحَبِيبِكَ وَخِيرَتِكَ مِنْ خَلْقِكَ وَحَافِظِ سِرِّكَ وَمُبَلِّغِ رِسَالاتِكَ

Ton bien-aimé et la meilleure de Tes créatures, le gardien de Ton Secret, celui qui communique Tes Messages.

(afdhala wa ahsana wa ajmala wa akmala wa azkâ wa anmâ wa atyaba wa at-hara wa asnâ wa ak-thara mâ çallaytâ wa bârakta wa tarah-hamta wa tahan-nanta wa sallamta ‘alâ ahadin min ‘ibâdika wa anbiyâ’ika wa rusulika wa çafwatika wa ahl-il-karâmati ‘alayka min khalqika),

أَفْضَلَ وَأَحْسَنَ وَأَجْمَلَ وَأَكْمَلَ وَأَزْكَى وَأَنْمَى وَأَطْيَبَ وَأَطْهَرَ وَأَسْنَى وَأَكْثَرَ مَا صَلَّيْتَ وَبَارَكْتَ وَتَرَحَّمْتَ وَتَحَنَّنْتَ وَسَلَّمْتَ عَلَى أَحَدٍ مِنْ عِبَادِكَ وَأَنْبِيَائِكَ وَرُسُلِكَ وَصَفْوَتِكَ وَأَهْلِ الْكَرَامَةِ عَلَيْكَ مِنْ خَلْقِكَ

Il est le préféré, le meilleur, le plus beau, le plus vertueux, le plus développé, le plus magnanime, le plus pur,  le plus sublime et le plus avantagé (par Tes prières) de tous  ceux - parmi Tes serviteurs, Tes prophètes, Tes messagers, Ton élite et toutes Tes créatures   que Tu  as  honorés,  sur  qui Tu as prié, que Tu as  Bénis, que   Tu as couverts  de    Ta Miséricorde, sur qui Tu t’es attendri, et que Tu as salués.

(Allâhumma wa çalli ‘alâ ‘abdika, ‘Aliy-yun Amîr-il-Mu’minîn, wa Waçiy-yi Rasûli Rab-bil-‘âlamîn, ‘abdika wa waliy-yika, wa akhî rasûlika, wa Hujjatika ‘alâ khalqika wa Âyatik-al-Kubrâ wa-n-Naba’-il-‘Adhîm-i)

للَّهُمَّ وَصَلِّ عَلَى عَلِيٍّ أَمِيرِ الْمُؤْمِنِينَ وَوَصِيِّ رَسُولِ رَبِّ الْعَالَمِينَ عَبْدِكَ وَوَلِيِّكَ وَأَخِي رَسُولِكَ وَحُجَّتِكَ عَلَى خَلْقِكَ وَآيَتِكَ الْكُبْرَى وَالنَّبَإِ الْعَظِيمِ

Mon Dieu! Prie également sur Ton serviteur ‘Ali, le Commandeur des Croyants, l’héritier présomptif du Messager du Seigneur des Mondes, le frère de Ton Messager, Ton argument auprès de Ta créature et la Grande Nouvelle.

(wa çalli ‘alâ-ç-çiddîqat-it-Tâhirati, Fâtimat-iz-Zahrâ’i, Sayyidati nisâ’-il-‘âlamîna)

وَصَلِّ عَلَى الصِّدِّيقَةِ الطَاهِرَةِ فَاطِمَةَ الزَّهْراءِ سَيِّدَةِ نِسَاءِ الْعَالَمِينَ

Prie aussi sur la véridique et pure, Fatimah Zahrâ’, Maîtresse des femmes des Mondes.

(wa çalli ‘alâ Sibtay-ir-Rahmati wa Imâmay-il-Hudâ, al-Hasani wa-l-Husayni, Say-yiday Chabâbi Ahl-il-Jannati),

وَصَلِّ عَلَى سِبْطَيِ الرَّحْمَةِ وَإِمَامَيِ الْهُدَى الْحَسَنِ وَالْحُسَيْنِ سَيِّدَيْ شَبَابِ أَهْلِ الْجَنَّةِ

Prie aussi sur les Deux Petits-fils  de Miséricorde , les deux Imams du Droit Chemin:   Al-Hassan   et Al-Hussain, les deux Maîtres de la Jeunesse du Paradis.

(wa çalli ‘alâ A’immat-il-Muslimîn-a : ‘Aliy-yin-ibn-al-Husayni, wa Muhammad(in) al-Bâqir, wa Ja‘far(in) as-Sâdiq, wa Mûsâ-al-Kâdhim, wa ‘Aliy(in) ar-Ridhâ, wa Muhammad(in) al-Jawâd,

وَصَلِّ عَلَى أَئِمَّةِ الْمُسْلِمِينَ عَلِيِّ بْنِ الْحُسَيْنِ وَمُحَمَّدٍ الباقِر وَجَعْفَرٍ الصادِق وَ موسى الكاظِم وَ عَليٍ الرِّضا وَمُحَمَّدٍ الجَواد

Prie également beaucoup et toujours sur les Imams des Musulmans: ‘Ali Ibn Al-Hussain, Mohammad al-Bâqer, Ja`far al-Sâdiq, Moussâ al-Kâdhim, Ali al-Redhâ, Muhammad al-Jawâd,

wa ‘Aliy(in) al-Hâdî, wa-l-Hasan-il-‘Askarî, wa-l-Khalaf-il-Hâdi-y al-Mahdi-y: Hujjajika ‘alâ ‘ibâdika, wa Umanâ’ika fî bilâdika, çalâtan kathîratan dâ’imatan)

وَعَليٍّ الهادي وَالحَسَنِ العَسكَري  وَالْخَلَفِ الْهَادِي الْمَهْدِيِّ حُجَجِكَ عَلَى عِبَادِكَ وَأُمَنَائِكَ فَي بِلادِكَ صَلاةً كَثِيرَةً دَائِمَةً

et ‘Ali al-Hâdi, al-Hassan al ‘Askari ainsi que le Successeur «guidant» et «bien-guidé». Ce sont Tes preuves auprès de Tes serviteurs et Tes confidents dans Ta patrie (la Terre).

(Allâhumma wa çalli ‘alâ Waliyyi Amrika al-Qâ’im-il-Mu’ammal wa-l-‘Adl-il-Muntadhar-i wa huffahu bi-malâ’ikatik-al-muqarrabîn, wa ayyid-hu bi-rûh-il-qudsi yâ Rab-bal-‘âlamîn)

اللَّهُمَّ وَصَلِّ عَلَى وَلِيِّ أَمْرِكَ الْقَائِمِ الْمُؤَمَّلِ وَالْعَدْلِ الْمُنْتَظَرِ وَحُفَّهُ بِمَلائِكَتِكَ الْمُقَرَّبِينَ وَأَيِّدْهُ بِرُوحِ الْقُدْسِ يَا رَبَّ الْعَالَمِينَ

Ô Mon Dieu! Prie également sur le Tuteur de Ton Commandement, le Redresseur espéré et la Justice attendue. Entoure-le de Tes anges les plus proches de Ta Gloire, et soutiens-le par l'Esprit Saint, ô Seigneur des Mondes!

(Allâhumma-j‘alhu-d-dâ‘î ilâ kitâbika wa-l-qâ’ima bi-dînika)

اللَّهُمَّ اجْعَلْهُ الدَّاعِيَ إِلَى كِتَابِكَ وَالْقَائِمَ بِدِينِكَ

Ô mon Dieu! Fais de lui celui qui appelle à Ton Livre et qui redresse Ta Religion,

(istakhlifhu fî-l-ardhi  kamâ-stakhlaft-allathîna min qablihi, wa makkin lahu dînahu-llathî irtadhaytahu lahu)

اسْتَخْلِفْهُ فِي الأَرْضِ كَمَا اسْتَخْلَفْتَ الَّذِينَ مِنْ قَبْلِهِ مَكِّنْ لَهُ دِينَهُ الِّذِي ارْتَضَيْتَهُ لَهُ

fais de lui Ton Lieutenant sur la Terre, comme Tu le fis pour ceux qui vécurent auparavant. Établis fermement la Religion que Tu as agréée pour lui!

(abdilhu min b‘ada khawfihi amnan ya‘buduka wa lâ yuchriku bi-ka chay’an)

أَبْدِلْهُ مِنْ بَعْدِ خَوْفِهِ أَمْنَاً يَعْبُدْكَ لا يُشْرِكُ بِكَ شَيْئاً

Change son inquiétude en sécurité; il T’adorera et ne T’associera rien.

(Allâhumma a‘izzahu wa-a‘ziz bihi, wa-nçurhu wa-ntaçir bihi, wa-nçurhu naçran ‘azîzan, wa-f-tah lahu fat-han mubînan)

 اللَّهُمَّ أَعِزَّهُ وَأعْزِزْ بِهِ وَانْصُرْهُ وَانْتَصِرْ بِهِ وَانْصُرْهُ نَصْراً عَزِيزاً وَافْتَحْ لَهُ فَتْحاً يَسِيراً وَاجْعَلْ لَهُ مِنْ لَدُنْكَ سُلْطَاناً نَصِيراً

Ô mon Dieu! Rends-le puissant et donne la Puissance par lui (à ceux qui vont avec lui); rends-le victorieux et donne la Victoire par lui. Accorde-lui une victoire décisive et une conquête évidente.

(allâhumma adh-hir bihi dînaka wa sunnati nabiyyika, hattâ lâ yastakhfî bi-chay’in min-al-haqqi makhâfata ahadin min-al-khalq(i)

 اللَّهُمَّ أَظْهِرْ بِهِ دِينَكَ وَسُنَّةَ نَبِيِّكَ حَتَى لا يَسْتَخْفِيَ بِشَيْءٍ مِنَ الْحَقِّ مَخَافَةَ أَحَدٍ مِنَ الْخَلْقِ

Ô mon Dieu! Rends par lui évidentes Ta Religion et la Sunna (la Tradition) de Ton prophète afin qu'il ne cache rien de la vérité par crainte de l'une de Tes créatures.

(Allâhumma innâ narghabu ilayka fî dawlatin karîmatin tu‘izzu bihâ-l-Islama wa ahlahu wa tuthillu bihâ-n-nifâqa wa ahlahu)

اللَّهُمَّ إِنَّا نَرْغَبُ إِلَيْكَ فِي دَوْلَةٍ كَرِيمَةٍ تُعِزُّ بِهَا الإِسْلامَ وَأَهْلَهُ وَتُذِلُّ بِهَا النِّفَاقَ وَأهْلَهُ

Ô mon Dieu! Nous désirons de Ta part, un Etat honorable par lequel Tu rends puissants l'Islam et ses adeptes, humiliés l'hypocrisie et ses adeptes,

(wa taj`alanâ fîhâ min-ad-du`âti ilâ tâ`atika wa-l-qâdati ilâ sabîlika, wa tarzuqna bihâ karamat-aduniyâ wa-l-âkhirat(i)

وَتَجْعَلُنَا فِيهَا مِنَ الدُّعَاةِ إِلَى طَاعَتِكَ وَالْقَادةِ إِلَى سَبِيلِكَ وَتَرْزُقُنَا بِهَا كَرَامَةَ الدُّنْيَا وَالآخِرَةِ

et dans lequel Tu nous places parmi ceux qui appellent  à Ton obéissance, qui conduisent vers Ta Voie; et grâce auquel Tu nous accordes l'Honneur de ce bas-monde et de l'Au-delà.

(Allâhumma mâ ‘arraftana min-al-haqqi fa-hammilnâhu, wa mâ qaçurnâ ‘anhu faballighnâhu)

اللَّهُمَّ مَا عَرَّفْتَنَا مِنَ الْحَقِّ فَحَمِّلْنَاهُ وَمَا قَصُرْنَا عَنْهُ فَبَلِّغْنَاهُ

Ô mon Dieu! Ce que Tu nous as fait savoir de la Vérité, fais-nous l'appliquer, et ce qui nous en a échappé, veuille nous l’indiquer.

(Allâhumma almum bihi cha‘thanâ wa-ch‘ab bihi çad‘anâ)

اللَّهُمَّ الْمُمْ بِهِ شَعَثَنَا وَاشْعَبْ بِهِ صَدْعَنَا

O mon Dieu! Rassemble-nous par lui (l'Imam Caché) et mets par lui un terme à notre disper-sion, colmate par lui notre brèche;

(wa-rtuq bihi fatqanâ, wa kath-thir bihi qillatanâ)

وَارْتُقْ بِه فَتْقَنَا وَكَثِّرْ بِهِ قِلَّتَنَا

rétablis par lui notre intégrité, accrois par lui notre petit nombre;

(wa a‘izza bihi thillatanâ, wa-ghni bihi ‘â’ilanâ)

وَأَعْزِزْ بِهِ ذِلَّتَنَا وَأَغْنِ بِهِ عَائِلَنَا

transforme par lui notre humiliation en puissance; et assure par lui nos moyens de subsistance;

(wa-q-dhi bihi ‘an maghraminâ, wa-jbur bihi faqranâ)

وَاقْضِ بِهِ عَنْ مُغْرَمِنَا وَاجْبُرْ بِهِ فَقْرَنَا

acquitte par lui notre obligation; mets fin par lui à notre pauvreté;

(wa sudda bihi khillatanâ, wa yassir bihi ‘usranâ)

 وَسُدَّ بِهِ خِلَّتَنَا وَيَسِّرْ بِهِ عُسْرَنَا

subviens par lui à ce qui nous manque, simplifie par lui nos difficultés,

(wa bayyidh bihi wujûhanâ, wa fukka bihi asranâ)

 وَبَيِّضْ بِهِ وَجُوهَنَا وَفُكَّ بِهِ أَسْرَنَا

purifie par lui nos faces; affranchise-nous par lui de notre captivité;

(wa anjih bihi talabatinâ wa anjiz bihi mawâ‘îdanâ)

 وَأَنْجِحْ بِهِ طَلِبَتَنَا وَأَنْجِزْ بِهِ مَوَاعِيدَنَا

fais aboutir par lui notre demande; fais-nous tenir, par lui, nos promesses;

(wa-astajib bihi da‘watanâ wa a‘tinâ bihi s’ulanâ; wa ballighnâ bihi min-ad-dunyâ wa-l-âkhirati âmâlanâ

وَاسْتَجِبْ بِهِ دَعْوَتَنَا وَأَعْطِنَا بِهِ سُؤْلَنَا وَبَلِّغْنَا بِهِ مِنَ الدُّنْيَا وَالآخِرَةِ آمَالَنَا

réponds, par lui, à notre appel; et accède, par lui,  à notre demande; et fais réaliser, par lui, tous nos espoirs dans ce monde et dans l’Au-delà;

wa a‘tinâ bihi fawqa raghbatinâ, yâ Khayr-al-mas’ûlîna wa Awsa‘-al-mu‘tîn(a)

وَأَعْطِنَا بِهِ فَوْقِ رَغْبَتِنَا يَا خَيْرَ الْمَسْؤُولِينَ وَأَوْسَعَ الْمُعْطِينَ

et donne-nous, par lui,  plus que  nous ne   pourrions  désirer! Ô Toi, le Meilleur  des responsables, le plus Généreux des donateurs!

(achfi bihi çudûranâ, wa-th-hib bihi ghaydha qulûbina)

اشْفِ بِهِ صُدُورَنَا وَأَذْهِبْ بِهِ غَيْظَ قُلُوبِنَا

Et guéris, par lui, nos poitrines; éloigne, par lui, la haine qui ronge nos cœurs;

(wa-hdinâ bihi limâ-khtalafa fîhi min-al-haqqi bi-ithnika, Innaka tahdî man tachâ’u ilâ çirâtin mustaqîm(in)

وَاهْدِنَا بِهِ لِمَا اخْتُلِفَ فِيهِ مِنَ الْحَقِّ بِإِذْنِكَ إِنَّكَ تَهْدِي مَنْ تَشَاءُ إِلَى صِرَاطٍ مُسْتَقِيمٍ

et guide-nous, par lui, si Tu le permets, vers la Vérité lorsque le bon droit est controversé, car Tu conduis qui Tu veux vers le droit chemin.

(wan-çurnâ bihi ‘alâ ‘aduwwika wa ‘aduwwinâ, Ilâh-il-Haqqi, Âmîn)

وَانْصُرْنَا بِهِ عَلَى عَدُوِّكَ وَعَدُوِّنَا إِلَهَ الْحَقِّ آمِينَ

Et fais nous triompher, par lui, de Ton ennemi et notre ennemi, Ô Dieu de Vérité! Amen!

(Allâhumma innâ nachkû ilayka faqda nabiyyinâ - çalawâtika `Alayhi wa Älihi- wa ghaybati Imâmina)

 اللَّهُمَّ إِنَّا نَشْكُو إِلَيْكَ فَقْدَ نَبِيِّنَا صَلَوَاتُكَ عَلَيْهِ وَآلِهِ وَغَيْبَةَ وَلِيِّنَا

Ô mon Dieu! Nous nous plaignons auprès de  Toi, de la perte de notre Prophète, de l'Occultation de notre Imam,

(wa kathrata ‘aduwwinâ wa qillata ‘addadinâ),

وَكَثْرَةَ عَدُوِّنَا وَقِلَّةَ عَدَدِنَا

du grand nombre de nos ennemis, et de la petitesse de notre nombre,

(wa chiddat-il-fitani binâ, wa tadhâhur-az-zamâni ‘alaynâ),

وَشِدَّةَ الْفِتَنِ بِنَا وَتَظَاهُرَ الزَّمَانِ عَلَيْنَا

de la difficulté de nos épreuves, de l'hostilité de notre époque à notre égard.

(fa-çalli ‘alâ Muhammadin wa Âle Muhammadin, wa a‘inna ‘alâ thâlika kullihi bi-fat-hin minka tu‘ajjiluhu)

فَصَلِّ عَلَى مُحَمَّدٍ وَآلِهِ وَأَعِنَّا عَلَى ذَلِكَ بِفَتْحٍ مِنْكَ تُعَجِّلُهُ

Prie donc sur Muhammad et sur la Famille de Muhammad, et aide-nous contre tout ceci par une conquête que Tu nous accorderas rapidement,

(wa bi-dhurrin tuk-chifuhu, wa naçrin tu‘izzuhu, wa sultâni haqqin tudh-hiruhu)

 وَبِضُرٍّ تَكْشِفُهُ وَنَصْرٍ تُعِزُّهُ وَسُلْطَانِ حَقٍّ تُظْهِرُهُ

et par la dissipation du mal dont nous souffrons, et par une victoire que Tu rendras éclatante, et par un gouvernant juste que Tu feras apparaître,

(wa rahmatin Minka tujallilunâhâ, wa ‘âfiyatin Minka tulabisunâhâ , bi-Rahmatika yâ Arham-ar-râhimîn-a)

وَرَحْمَةٍ مِنْكَ تُجَلِّلُنَاهَا وَعَافِيَةٍ مِنْكَ تُلْبِسُنَاهَا بِرَحْمَتِكَ يَا أَرْحَمَ الرَّاحِمِينَ .

et par une Miséricorde de Ta part, dont Tu nous couvriras, et par une bonne santé dont Tu nous habilleras. Par Toi, Ô le plus Miséricordieux des miséricordieux !


1. C'est-à-dire: les Prophètes et leurs peuples respectifs depuis `Âd jusqu'à votre époque. Voir: "Al-Tafsîr al-Mubîn", Mohammad Jawâd Mughniyah.
2. Voir plus loin: Les statuts du Jeûne. `Âd jusqu'à votre époque. Voir: "Al-Tafsîr al-Mubîn", Mohammad Jawâd Mughniyah.